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C’est avec enthousiasme que la Fondation du CHU de Québec annonce aujourd’hui un partenariat avec Rio Tinto, qui a versé la somme de 300 000 $ en appui à la recherche sur le cancer de la vessie. Les fonds versés soutiennent le projet de recherche mené par le Dr Yves Fradet, urologue-oncologue et chercheur au Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, visant à développer une nouvelle immunothérapie contre le cancer de la vessie.
« C’est le rêve de tout chercheur clinicien de pouvoir traduire les découvertes faites en laboratoire en de nouveaux traitements pour les maladies, dont les cancers. Nous croyons que cette nouvelle immunothérapie pourra non seulement améliorer les succès récents dans les cancers avancés, mais aussi, un jour possiblement, permettre de prévenir les récidives des cancers superficiels qui sont de loin les plus fréquents et associés à des coûts importants pour notre système de santé. Notre équipe et celle d’IMV sommes heureuses de pouvoir compter sur l’appui de la Fondation du CHU de Québec et de Rio Tinto, des alliés indispensables à la réalisation de cette étude », a déclaré le Dr Fradet.
Pour Mme Marie-Claude Paré, présidente et chef de la direction de la Fondation du CHU de Québec, il s’agit là d’un appui important pour la poursuite du projet de recherche lui-même, mais également significatif pour un avenir toujours plus conjugué entre le milieu des affaires et celui de la philanthropie. « Par ce partenariat, Rio Tinto témoigne une fois de plus d’une responsabilité sociale assumée et son leadership ne peut qu’inspirer d’autres entreprises, grandes et petites, à contribuer elles aussi à la santé des quelques deux millions de personnes que nous soutenons à Québec et dans tout l’est du Québec. »
« Le développement d’une nouvelle immunothérapie contre le cancer de la vessie est une cause importante pour nos employés et nos retraités. Rio Tinto est fier de s’associer à ce projet de recherche innovant, soutenu par la Fondation du CHU de Québec », de souligner M. Sébastien Ross, directeur exécutif Opérations Atlantique de Rio Tinto Aluminium.
Le cancer de la vessie et l’immunothérapie
Cet important investissement donne le ton au mois de la sensibilisation au cancer de la vessie, maladie qui touche annuellement environ 3 860 québécois. Au CHU de Québec-Université Laval, ce sont plus de 1 000 personnes qui sont traitées chaque année pour cette maladie. L’immunothérapie représente une avenue novatrice en oncologie, sauvant des patients qui, il n’y a pas si longtemps, auraient été condamnés. Contrairement aux chimiothérapies et aux autres thérapies disponibles qui détruisent les cellules cancéreuses avec de nombreux effets indésirables sur les cellules saines, cette immunothérapie vise plutôt à instruire les globules blancs, c’est-à-dire les cellules immunes du patient, en particulier ses lymphocytes T, afin de les rendre plus efficaces contre la tumeur. De quoi combattre le mal de l’intérieur, avec ses propres armes. Pour comprendre ce tour de force, il faut savoir que le système immunitaire a la capacité innée de repérer et d’éliminer les cellules anormales, endommagées, infectées ou cancéreuses, mais celles-ci parviennent souvent, par des stratagèmes divers, à le déjouer.
Le Dr Yves Fradet et son équipe du CRCHU, en association avec la compagnie IMV Inc. et avec le soutien financier du Ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) du Québec via le CQDM-Consortium de recherche biopharmaceutique, mettaient sur pied, en 2019, un projet de développement d’une nouvelle immunothérapie contre le cancer de la vessie. Des peptides immunogéniques, issus d’une protéine nommée MAGE-A9 exprimée uniquement par les cellules cancéreuses de la vessie, combinés à ceux d’une autre protéine exprimée fortement dans plusieurs cancers, appelée survivine, pourraient être utilisés pour stimuler efficacement les lymphocytes T. Ainsi, selon les recherches en cours, en utilisant la technologie DPX® développée par IMV, une injection sous-cutanée d’un produit combinant les peptides MAGE-A9 et survivine, permettraient d’activer les lymphocytes T afin de créer une réponse immunitaire spécifique et durable contre les cellules cancéreuses de la vessie.
Suite aux études pré-cliniques concluantes, en collaboration avec IMV, un protocole de recherche clinique a été élaboré pour tester DPX-SurMAGE, le nouveau produit combinant les peptides MAGE-A9 et survivine, ainsi que DPX-Survivac (maintenant nommé maveropepimut-S ou MVP-S), composé d’une série de peptides de la protéine survivine. La partie de l’étude testant MVP-S a débuté en mars dernier, alors que celle testant DPX-SurMAGE devrait commencer au courant de l’été 2022.
Pour des questions sur le projet, nous vous invitons à consulter cette foire aux questions.
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