Mon fils Sam a 14 ans. Depuis sa naissance, il vit avec une myopathie mitochondriale, une maladie dégénérative extrêmement rare. Les batteries d’énergie censées alimenter ses cellules sont défectueuses. Résultat : à peu près tout, se déplacer, apprendre, jouer devient pour lui un effort immense.
Malgré sa carrure de jeune homme, Sam restera toujours un petit garçon. Son développement cognitif est celui d’un enfant de 6 ou 7 ans. Et parce que sa maladie est multifactorielle, l’autisme et l’épilepsie font aussi partie de sa vie. Il marche encore, mais il a besoin de nous pour s’habiller, se laver, faire ses soins. Ses journées sont rythmées par la prise de médicaments et les longs transports adaptés vers l’école spécialisée. Chaque soir, il s’endort contre moi pour apaiser son anxiété.
L’inquiétude ne me quitte jamais vraiment, car la maladie peut prendre le dessus à tout instant. Mais au-delà de la peur, je me sens privilégiée. Privilégiée de côtoyer sa personnalité éclatante. Privilégiée de l’entendre rire et de le voir s’illuminer pendant les matchs des Remparts et les spectacles de musique, ses deux grandes passions.


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